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Bolivie : La Paz

C’est bien à 4h du matin que nous arrivons à La Paz. Bizaremment, pas trop fatigués de cette nuit blanche, nous hélons un taxi, alors que la température extérieure doit avoisiner 0° !

Comme d’hab, le chauffeur semble très sûr de lui, et c’est parti pour rejoindre le centre de La Paz où nous allons loger.

Le dépaysement est assez impressionnant, même en pleine nuit : maisons de briques plus ou moins en construction mais qui semblent habitées, le haut de La Paz est assez pauvre et pourtant, ils ont une vue à couper le souffle! Nous allons vite apercevoir les lumières de la ville qui est en fait dans une « cuvette », c’est grandiose !

Mais nous avons hâte de trouver notre logement et ça , c’est pas gagné : le taxi tourne, descend, retourne, et notre téléphone n’a plus de batterie pour activer google maps !

Enfin, le chauffeur va appeler le proprio qui va nous guider, ouf ! On va se jeter sur le lit pour quelques heures de sommeil !

Le lendemain, après un super petit déj. dans notre maison d’hôtes, nous allons visiter La Paz où nous resterons 3 jours.

Le ciel est d’un bleu limpide même s’il fait encore frais. Ah ! J’ai oublié de préciser que nous sommes ici à 3700m d’altitude et pour l’instant, tout va bien !

Enfin, comme La Paz est construite sur les hauteurs, il faut quelquefois grimper et là, c’est moins évident, même Bruno s’essouffle un peu.

Mais on a hâte de découvrir ce nouveau pays et déjà, dans la rue, nous allons croiser les habitants aux costumes chatoyants ; on ne pensait pas rencontrer autant de personnes, surtout des femmes , vêtues en habit traditionnel. Pour nous, c’est super d’admirer ces jupes à plusieurs jupons, leur chapeau melon sur la tête sans oublier le baluchon qu’elles portent sur le dos : soit un bébé, tout contre sa mère, soit des courses.

Nous allons ainsi arriver jusqu’à la place principale où se trouve l’église St François, de type espagnol. Elle est fermée, dommage ! Mais nous allons nous asseoir sur des marches, comme beaucoup d’habitants et regarder… la vie….les cireurs de chaussures couverts de la tête aux pieds, parfoi avec cagoule, qui s’affairent à trouver le client, les vendeuses diverses : eau de noix de coco, jus d’orange et autres…..

Nous continuons, doucement…. vers le marché des sorcières, réputé pour ses herbes médicinales et ses fœtus de lama séché (croyance locales). Mais en fait, c’est un marché pour touristes ! On y dénichera ….quelques bijoux très jolis !

Puis, nous allons arriver sur la place principale où se trouve le gouvernement. Mais là, surprise, c’est assez petit, pour une capitale. A part quelques pigeons, nous n’allons pas voir grand-chose….

Cette première journée s’achève, il faut dire, qu’on est un peu fatigués…On va faire quelques courses et se faire la cuisine dans notre maison (on sera les seuls à cuisiner, tranquilles…)

Le deuxième jour, nous allons nous rendre , à 8kms, sur un site qui s’appelle la Vallée de la Lune. Nous retrouvons le « charme » des bus locaux, bien pleins et pas vraiment confortables mais si pittoresques ! Et puis, le spectacle est aussi dehors, en reprenant de la hauteur ,nous voyons les montagnes autour de La Paz et les monts enneigés.

Nous arrivons sur le site, qui est dû à l’érosion de la partie supérieure d’une montagne. Le sol, composé d’argile a, durant les siècles, sculpté des éléments qui ressemblent à des stalagmites.

Nous allons déambuler dans ce paysage très sec et un peu lunaire , regardez plutôt !

Il est 13h et nous repartons vers le centre pour manger un bout…..Et là, en plein centre-ville, nous allons découvrir une sorte de kermesse : jeux pour enfants, mais aussi spectacle de danses folkloriques ou pas…On va flâner, s’arrêter, écouter, et manger …un sandwich local, c’est super !

Enfin, alors que nous dégustons une glace sur un banc, nous allons discuter avec nos voisins , qui entament la conversation en anglais. C’est vraiment rare ici, alors on va papoter un moment ; on apprendra que cette « féria » a lieu tous les dimanches jusqu’à 14h, en effet, tout d’un coup, tout le monde plie bagage.. et rapidement. On va parler, pluie et beau temps mais aussi de la France et de nos visites en Bolivie.

La journée n’est pas finie mais nous décidons de nous reposer , l’altitude fatigue un peu …avant de rapartir en fin de journée pour admirer le coucher du soleil…d’en haut.

A La Paz, il y a trois lignes de téléphérique qui mènent en haut de la ville ; c’est en fait un moyen de transport en commun pour les locaux et donc, à 17h30, nous allons prendre une ligne qui se trouve près de notre logement. Nous allons payer simplement 1 euro l’aller/ retour à deux ! La montée est superbe, c’est le crépuscule et peu à peu, les lumières s’allument.

Dans notre cabine, on regarde partout, alors que les locaux présents discutent. Pour eux, c’est un soir comme un autre, dans un moyen de transport. Mais nous serons un peu déçus à l’arrivée car il n’y a pas de point de vue et donc , nous reprenons le prochain téléphérique qui nous ramène en bas.

Le lendemain, nous allons prendre un avion pour Sucre (à prononcer Soucré) , à 45 euros/personne, on s’offre de temps en temps, ce petit luxe.

Sucre

Le vol entre La Paz et Sucre est magnifique puisque nous pouvons admirer la cordillère des Andes et la vue sur Sucre est aussi assez irréelle. Regardez plutôt :

Sucre est une ville coloniale appelée aussi la ville blanche ; ce sera notre coup de cœur en Bolivie. Mais pour l’instant, nous prenons un taxi jusqu’à notre appartement qui se trouve dans un quartier populaire de la ville et en plein cœur d’un marché.

La maman de la propriétaire habite à côté et va nous montrer notre logement. Elle parle un peu le français, c’est agréable d’échanger dans notre langue !

L’appart est au quatrième niveau, très lumineux avec deux terrasses d’où nous pourrons voir le spectacle qu’offre la ville et surtout le marché !

Nous allons passer 3 jours agréables à Sucre qui n’est qu’à 2700m d’altitude, on descend un peu ; nous allons commencer par chercher un supermarché mais ici les gens vont chez les petits commerçants qui ont tous leur spécialité. Ce fonctionnement nous rappelle un peu l’Inde. Mais après 1H de marche, nous arriverons à trouver quelques bricoles,nous achèterons les fruits et les légumes au marché et même du poulet.

Voilà pour l’intendance et mine de rien, c’est ce qui nous fait prendre nos marques dans une nouvelle ville, et de plus en plus vite maintenant !

Avec un plan de la ville donné par la proprio nous regardons ce qu’il y a à voir. Sucre qui est aussi la capitale juridique de la Bolivie est très vivante, donc on ne va pas s’ennuyer.

En effet, en arrivant sur la place principale, nous assistons à un défilé devant des personnalités ; nous apprendrons que c’est une fête qui célèbre la fin de la guerre du Chaco, guerre très meurtrière entre le Paraguay et la Bolivie entre 1932 et 1935, pour des histoires de territoires…

Nous irons plus tard voir une expo dans la cour intérieure d’une belle bâtisse. De toutes façons, on ne sait où donner de la tête, tant les édifices sont beaux, blancs et bien entretenus.

La ville possède aussi beaucoup de parcs et de nombreux jardiniers ! Même le cimetière est comparable à un véritable jardin d’agrément où l’on a vu des gens lire, se promener, comme dans n’importe quel parc !

Nous allons aussi discuter avec un français qui tient un restau ‘le petit parisien’ ; comme beaucoup d’expatriés rencontrés lors de notre voyage, ce dernier est un peu aigri ; content d’être ici, par certains côtés mais aussi critiquant la Bolivie, même chose du côté de la France.

Comme nous sommes à 30 mn de la ville, nous emprunterons des collectivos pour nous y rendre et nous mangerons à midi pour 2, 50euros / personne un menu complet ! Du jamais vu même pas en Inde !

Nous allons, le deuxième jour visiter la Maison de l’indépendance avec un guide en anglais.

C’est très intéressant car, au travers du musée, nous allons en apprendre pas mal sur l’histoire de ce pays, qui, au fur et à mesure des conflits avec ses voisins a perdu beaucoup de son territoire !

Mais la guide rappelle les moments glorieux, comme l’indépendance du pays en 1825 dûe à différents héros, dont une femme, Juana Azurduy, mariée à un révolutionnaire et qui continuera à porter le flambeau , après l’assassinat de son mari. Elle ne sera distinguée que très tard par la Bolivie et aussi l'Argentine, étant nommée colonel par Bolivar.

Par contre, étant indigène elle ne pourra pas participer à la constitution ! Il va falloir encore de nombreuses années avant que les indigènes acquièrent des pouvoirs dans le gouvernement !

Après cet intermède historique, nous allons continuer à déambuler dans les rues, nous arrêtant pour déguster un jus de fruit frais au marché central, observant cette ville très animée. On y trouve aussi de nombreuses écoles (à chaque coin de rue), des facultés et donc bien sûr des jeunes.

Le dernier jour, nous irons prendre de la hauteur dans le quartier de Recoleta d’où nous aurons une belle vue de la ville. Mais arrivés en haut, nous allons commencer par nous asseoir sur la place entourée d’un magnifique couvent reconverti en musée. Mais comme il est encore fermé, nous allons observer les gens sur la place ; il y a aussi un collège avec des jeunes, comme dans tous les pays qui sont "accros" à leur téléphone, qui flirtent et tardent à rentrer. Il y a aussi des femmes qui tricotent ensemble et d’autres qui mâchent de la coca…

Et puis, nous irons visiter cet ancien couvent franciscain avec une visite guidée, rien que pour nous…mais en espagnol. On ne comprend pas tout mais de toutes façons, on ne peut visiter seuls, alors on hoche la tête de temps en temps….en se retraduisant chacun ce qu’on a compris. Voilà, ces quelques jours s’achèvent et nous reprenons la route pour une halte à Potosi à 90 kms de Sucre mais à 3h de route.

Potosi

Mais tout d’abord, nous achetons les billets à une démarcheuse devant la gare qui nous amène à un arrêt afin d’attendre le bus. Confiants, nous suivons, surtout qu’il y a des locaux qui attendent aussi. Mais le bus sort de la gare, nous passe devant ….et ne s’arrête pas !

Du coup, on repart au guichet mais personne ne s’affole….pas même la vendeuse qui passe un coup de fil au chauffeur qui finalement va attendre un peu plus loin. Mais une famille est très chargée avec en plus, des jeunes enfants.On va leur donner un coup de main. Avec nos sacs sur le dos et des paquets à la main, nous voici à courir jusqu’au prochain arrêt. Ouf ! on peut monter ; on se sourit, se remercie…c’est aussi ça le voyage !

Nous ne ferons qu’une halte à Potosi, ville minière où l’on extrait encore de l’argent dans des conditions difficiles; nous n’irons pas visiter une mine même si c’est l’attraction principale de la ville.

Par contre, nous irons à la maison de la moneda (de la monnaie), grande bâtisse au centre de Potosi. Nous aurons droit à une visite guidée…en français, c’est rare ! la guide est très intéressante et nous allons voir l’évolution et les différentes étapes de la fabrication de la monnaie. Durant la période coloniale, c’est à Potosi qu’étaient frappées les pièces en argent venant des mines de la région. Pour la petite histoire, nous apprenons que lors de l’utilisation des pièces, comme l’argent est maléable, chacun se servait au passage en coupant un petit bout de la pièce….ce qui fait que les pièces de monnaie en pur argent ont été vite abandonnées.

De Potosi, nous allons nous rendre à Uyuni, en bus, car c’est là que se trouve le fameux désert de sel !