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Phnom Penh

Nous voici à Phnom Penh, la capitale du Cambodge et avec nos sacs à dos, nous cherchons une guesthouse ; on en avait repérée une sur internet et c’est vers celle-là que nous nous dirigeons. Elle se situe dans une aire assez bruyante mais la chambre ne donne pas directement sur la rue et puis, après négociation (c’est l’avantage de traiter en direct), on prend la chambre. Par la suite, on s’apercevra que la rue est un lieu où le tourisme sexuel est assez présent, sans grande manifestation apparente, mais la vue de « vieux européens » au bras de jeunes cambodgiennes ne fait aucun doute..

Du coup, on ne reste que deux jours mais la proximité des lieux touristiques va nous permettre de visiter la capitale en une bonne journée.

Nous commençons donc par le palais royal, qui ressemble un peu à celui de Bangkok mais en moins faste, on peut comprendre, étant donné que le pays remonte doucement des atrocités subies durant la période où les Khmers Rouges ont pris le pouvoir; en se replongeant dans l’histoire, pas si lointaine (des années 1970 à 1979), on apprend qu’un tiers de la population cambodgienne a été décimée et que dans les grandes villes, les habitants devaient aller travailler dans les champs . Il y a dans le pays de nombreux mémoriaux qui retracent ces atrocités que nous n’iront pas spécialement visiter mais on peut prendre conscience de ce génocide qui a eu lieu avant que les vietnamiens ne viennent au secours de leur voisin.

Donc, le palais royal se compose de différentes pagodes séparées les unes des autres par des petits jardins, très bien entretenus.

Nous irons ensuite visiter le musée national qui renferme spécialement des collections de sculptures Khmers (qui est aussi une civilisation), sculptures qui datent, pour la plupart, de la période pré-Angkorienne.

Et puis, nous nous promènerons, un peu dans les quartiers de la capitale, mais tranquillement car il fait très lourd….

Kampong Chhnang

Le lendemain, départ, en bus, comme d’hab, pour une ville à 150 kms de Phnom Penh, la ville de Kampong Chhnang. Bruno a bien montré au contrôleur où nous voulions nous arrêter et nous sommes assez confiants, jusqu’au moment où nous voyons que le chauffeur sort carrément de la ville. Il avait oublié de nous arrêter à la bus station ! Résultat : on nous largue sur le bord de la route, avec quelques excuses, certes, mais à nous de nous débrouiller !

Mais, à peine descendus du bus, un gars s’arrête en moto, nous propose de nous amener….nous 2+ nos sacs à dos, pour finalement appeler un copain tuk tuk…c’est plus prudent !

Le chauffeur va profiter de la course pour nous proposer de nous amener, le lendemain, voir des villages flottants. C’est vrai que c’est pour cela que nous sommes ici, mais le business n’attend pas ! Surtout quand on tient un touriste ! Bref, après négociations, on accepte.

On va d’abord se reposer un brin à la guesthouse qui a un superbe jardin, la logeuse est aussi très sympa et accueillante. Le lendemain, notre tuk tuk est là, à 8h du mat, comme prévu, nous partons voir des villages flottants, mais qui dit villages flottants, dit bateau. Le chauffeur va nous présenter à une dame qui a un petit bateau. On commence à avoir l’habitude, tout fonctionne en réseau…. Mais ça n’empêche pas la négociation !

C’est parti pour 1h30 sur un petit rafiot, encore plus petit que ce qu’on a pris jusqu’à présent et en même temps, encore une fois, on a du bol car même si on est assis sur deux bouts de bois, on va s’approcher au plus près des habitations.

La balade commence avec le bruit tonitruant du moteur et l’on passe devant des maisons sur pilotis, ensuite, c’est à la rame que la dame rentre dans les « rues » du village. C’est en fait une communauté vietnamienne qui vit dans ces villages. Les maisons reposent sur des bambous qui leur permettent de flotter même en cas de grandes crues ; La vie sur l’eau, ressemble étrangement à la vie sur terre: chacun vaque à ses occupations, et on passe même devant une école, où maître et élèves chantent une chanson ensemble ! Les enfants, plus jeunes, qui sont chez eux nous font de grands bonjour et nous suivent de leur maison. On voit même des marchands ambulants, en bateau, vendre leurs produits. Dans certaines maisons, il y a même des animaux domestiques ; en effet, chiens, chats et oies vivent aussi sur ces maisons, pas de passage à gué d’une maison à l’autre, ce qui fait que chacun est bien indépendant et a aussi besoin d’un bateau.

Balade aussitôt terminée, il est 10h, il ne fait pas encore trop chaud, alors nous décidons de continuer la visite du coin à vélo. Ici, il n’y a pas une grande circulation et c’est agréable de se promener. On va aller jusqu’à une fabrique de poteries; c’est en fait un lieu communautaire où chaque habitant peut venir fabriquer ses propres objets. On assiste au travail des potiers, avec ou sans tour et on décide d’acheter deux mugs…pour le thé. Il est vrai que de voir les gens travailler pousse davantage à l’achat, plutôt que dans les grandes fabriques où on ne sait pas si les objets ne viennent pas de Chine ou d’ailleurs……

On repart vers un temple, plutôt neuf aux stupas d’un bleu particulier…encore jamais vu !

Il est midi, on décide de rentrer manger, puis repos jusqu’à 16h , en attendant une température plus clémente. On reprend notre balade à vélo vers le centre ville et le long des berges du fleuve où l’on va rentrer dans un quartier assez populaire. Mais les gens sont plutôt souriants et les enfants nous hèlent avec des « hello !» auxquels nous répondons. Pourtant, la vie ne semble pas facile pour ces gens et il est vrai que la misère paraît même plus présente qu’en Inde. Ces deux jours dans cette petite ville ont été agréables et nous reposent un peu des grandes villes. On peut aussi davantage rencontrer les gens et assister à la vie de tous les jours.

Battambang :

Voici Battambang, deuxième ville du Cambodge, ville où nous allons passer deux jours.

Nous commençons par une visite de la ville mais qui ne regorge pas de gros monuments ; nous y verrons tout de même deux temples et aux abords d’un des temples, nous allons même discuter avec un jeune moine.

Ce dernier semble très épanoui et comme beaucoup, le fait de passer par une école bouddhiste permet aux jeunes d’accéder à la culture, à l’éducation à moindre coût pour les parents. Par contre, le choix de la vie monastique se fait à la fin des études et certains ne continuent pas dans la voie religieuse et rejoignent le monde laïque. Notre jeune moine ne savait pas encore quelle voie prendre. Nous avons croisé de nombreux moines sur notre route et ils ne semblent pas trop reclus et vivent bien dans notre monde: ils ont accès à internet, ils possèdent tous un téléphone portable…ça nous a d’ailleurs un peu choqué au début en Inde mais maintenant nous avons l’habitude.

On va aussi se promener dans un parc où les habitants font du sport soit seuls (engins gratuits mis à disposition) ou bien en groupe, ils dansent, menés par un coach au rythme de la musique.

Le deuxième jour, nous allons louer un scooter et nous balader dans la campagne environnante, nous arrêter pour regarder ou bien parce que la pluie va nous surprendre.

C’est l’occasion de rencontrer d’autres cambodgiens qui vont eux aussi attendre que l’averse passe, et lorsque la pluie s’arrête, chacun reprend sa route. La nôtre, nous mène vers un premier temple et un site pré-Angkorien bien caché dans la nature.

Puis, nous continuerons par gravir une colline, c’est sympa car on a vue sur la vallée. Mais le clou de la journée, c’est au coucher du soleil que l’on va l’avoir.

On vient aussi à cet endroit pour voir des millions de chauve-souris sortir d’une grotte, au crépuscule pour aller se nourrir et ensuite revenir au petit jour se réfugier dans leur abri. Comme c’est l’attraction du lieu, les cambodgiens l’ont compris et les bars ont installé des chaises devant la grotte pour le spectacle. On va jouer le jeu, prendre une boisson et nous installer en attendant leur sortie. On va rencontrer un jeune toulousain qui va nous donner des tuyaux pour visiter Angkor notre prochaine étape. Après une bonne heure d’attente, le spectacle commence et nous assistons bien à l’envol de milliers et de milliers de chauve-souris, on reste les yeux rivés vers le ciel au moins pendant 15mn, on a l’impression qu’on les a propulsées avec une machine….Mais tout a une fin, il fait maintenant nuit, on se dit au revoir, « bonne route » et nous rentrons à notre guesthouse.

Petite étape sympathique mais sans plus ; on repart, en bus vers Siem Reap où se trouve un lieu mythique : les temples d’Angkor.