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Laos 3

Nong Khiaw

C’est reparti vers Nong Khiaw, le petit village qu’on a aimé et quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ? Descente du quai et recherche d’un logement, cette fois-ci, on a envie d’être au bord de la rivière, alors on trouve un bungalow en bambou et rotin pour 8 euros. La vue est superbe, sur la rivière et la falaise,  par contre le bungalow assez humide et on s’aperçoit qu’on est juste au-dessus des égouts….Du coup, après une nuit, on décide de changer, surtout qu’on a envie de rester  2 jours de plus ! On prendra du dur et la vue sera aussi sympa ! voilà ce que c’est de vouloir faire comme les jeunes ! A Nong khiaw, on va encore profiter de « dame nature » et louer des vélos pour longer la rivière sur le chemin qu’on avait déjà emprunté, mais à pieds. Là, on espère aller beaucoup plus loin. Et nous voilà partis, Bruno sur un VTT mais assez vieux, quant à moi, c’est le mini vélo, sans vitesse ! Mais qu’à cela ne tienne, on pédale quand même ! Enfin, il faut aussi souvent descendre de vélo car le chemin ressemble à des montagnes russes !

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On va traverser des petits villages, occasion de voir les gens travailler : dans ce pays, tout le monde a un couteau ou un «  coup coup » à la main pour tailler, couper du bois, des bambous, pour débroussailler….même les enfants travaillent et portent souvent une hotte en osier sur le dos, on est loin de la playstation !

Mais, comme des enfants, ils jouent aussi : à la pétanque avec des tongs en guise de boules  avec des pneus de voiture qu’ils font rouler, d’ailleurs très habiles dans le maniement du bâton pour faire avancer le pneu !

Et puis, encore et toujours les femmes qui bossent : cuisine, lavage des vêtements dans la rivière, le plus souvent, et quand elles ne sont pas aux tâches ménagères, c’est aux champs qu’on les retrouve ou dans les forêts, à couper du bois. Mais ce qui nous a le plus surpris, ce sont les mamies, qui transportent des charges énormes ! J’ose à peine imaginer l’état de leur dos !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc, tout en roulant, on pense à tout cela, on prend conscience de ces réalités, de ce quotidien ; et en même temps, les gens vivent beaucoup en collectivité : les maisons sont ouvertes sur la cour, ça parle, ça s’interpelle ; les laotiens parlent très fort, ils rient beaucoup aussi et même si on ne comprend pas, on sent  bien cette vie  tournée vers le collectif !

En parlant collectif, tous les matins, à 6h, réveil en fanfare par je ne sais quel élu du village qui, comme en Thaïlande, donne les recommandations de la journée ! On a aussi droit à la musique patriotique et pour faire passer le tout, des chansons Laotiennes, et tout ça par la sono municipale, tellement bruyante que même les coqs s’arrêtent de chanter ! Au Laos, les gens sont assez discrets vis à vis des étrangers, parfois méfiants aussi  mais lorsqu’on s’éloigne un peu des zones touristiques, on nous sourit, on nous dit bonjour. C’est sympa, ça met du baume au cœur surtout lorsque la route monte, monte ! Mais après 5 h de vélo, on va se reposer sur notre balcon ; c’est alors, qu’un papi m’interpelle en me demandant le password pour la wifi, je comprends qu’il est français et lui réponds donc dans notre langue. Sa femme arrive et on commence à discuter. Quelle rencontre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Papi André et mamie Elisabeth » ont tous deux 73 ans et sont en fait de sacrés baroudeurs ! Ils enchaînent voyages sur voyages de plusieurs mois et ont même fait un tour du monde  à 70 ans !

On apprendra aussi qu’Elisabeth fait de la plongée et descend encore à 20 m !

On va passer de bons moments avec eux, manger ensemble la dernière soirée et boire (un cocktail qu’ils nous recommandent), car ça ne les empêche pas d’être bons vivants !

On se dit qu’on aimerait bien être comme eux à leur âge !

En attendant, on va prendre le bateau ensemble, eux s’arrêteront au petit village que nous avions déjà visité, quant à nous , on continue vers Muang Khua, un autre village au nord qui nous amène peu à peu vers le Vietnam. On a échangé nos mails, qui sait, on se retrouvera peut-être au Cambodge !

 

 

 

 

 

 

Muang Khua

Mais d’abord, on a 6 h de bateau sur un petit rafiot ; comme on sait que ça fait du bruit, on a prévu les boules quies et le petit coussin sur les planches de bois !

En fait, au premier village, beaucoup vont débarquer et on va se trouver devant, sur des sièges de voiture. On va pouvoir  bien profiter du paysage dont on ne se lasse pas : falaises qui tombent à pic dans la rivière, couleur changeante de l’eau suivant la lumière et puis observation de la vie des gens sur le fleuve et  ses berges. On va croiser de nombreux pêcheurs, tirant ou mettant les filets à l’eau,  des femmes, des enfants travaillant. Le bateau va s’arrêter pour débarquer des personnes sur des îlots où l’on découvrira des villages cachés dans la végétation. A chaque débarcadère, des enfants viennent voir, curieux, nous observent aussi.

 

 

 

 

 

 

La journée défile ainsi, au fil de l’eau. Mais, tout d’un coup, voilà que le moteur a des ratés ; on s’arrête une première fois, une seconde, on commence à se regarder  (on n’est plus que 4 )Mais le chauffeur siffle,  (ça n’a pas l’air trop grave), il y a des vibrations dans l’hélice et il va réparer plusieurs fois avec un bout de corde !….Il est 17h30 lorsque nous arrivons, la nuit va bientôt tomber et il faut trouver une guesthouse. On a aussi un peu froid car on s’est fait arrosé quelquefois durant la traversée.  Heureusement, le village est petit et nous allons rapidement en trouver une.

Dans ce village, qui est plutôt un lieu de passage, soit vers le centre du Laos, soit vers le Vietnam, on va donc rencontrer de nombreux voyageurs, en transit, comme nous, avec lesquels, on va , bien sûr parler…..voyage ! On passera des heures à la terrasse des cafés à échanger nos expériences et à se donner des conseils, des infos, suivant les parcours de chacun !

Tout ça pour vous dire qu’on va beaucoup « glander » ! Mais qu’est-ce qu’on y prend goût !

On va aussi lire, préparer un petit parcours pour le Vietnam.  Du Laos, il nous restera de somptueux paysages, un art de vivre assez cool….enfin pour nous, touristes, mais pas pour les locaux, qui doivent souvent dompter « dame nature », comme on a pu le voir.

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On ne regrettera pas le chant des coqs qui peuvent démarrer à 3h du mat, et qui possèdent le chant le plus puissant jamais entendu ! On ne regrettera pas, non plus les nombreux karaoké diffusés par haut parleur ainsi que les nombreux discours destinés à la population !

Côté rencontres, elles auront été fugaces, discrètes avec la population locale, et plus riches avec d’autres voyageurs. Pour ce qui est de la nourriture, Bruno espère le Vietnam pour se refaire une santé, quant à moi, pour l’instant, j’arrive à trouver mon bonheur même si, depuis le nord de la Thaïlande, ça tourne autour des mêmes plats.

Mais pour nous deux, le Laos aura été une pause avec les transports, la frénésie des villes. C’est aussi ça le voyage, pouvoir s’arrêter pour regarder le chemin parcouru, s’arrêter pour récupérer (non, ne riez pas ! On a aussi besoin de se reposer même durant un an de vacances).

On se prépare aussi mentalement au nord du Vietnam, où les gens, sont paraît-il pas très sympas avec les touristes, mais ça c’est une autre histoire …..et on aime bien se faire nous-mêmes notre opinion !

Alors, à dans quelques jours…au Vietnam ! En attendant, on a un bus à prendre jusqu’à Dien Bien Phu, tiens, ça faisait longtemps !

 

Encore quelques photos et vidéos....pour dire aurevoir au Laos

Venez aussi retrouver notre parcours dans "trajet Laos"

 

 

 

balade à vélo de villages en villages

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